Nos conseils pour progresser en Maths.
I) - Introduction
Nombreux sont ceux qui ne sont pas à l’aise avec les mathématiques.
Pourtant, c’est certainement la matière la plus en adéquation avec l’esprit humain puisqu’elle
représente la rigueur, la logique et la réflexion.
A l’inverse d’une dissertation ou d’un poème à rédiger, où il faudra réfléchir dans tous les
sens , en faisant appel à sa culture, à ses émotions et à sa maturité, les Mathématiques
présentent toujours une réflexion ciblée avec un objectif précis et quantitatif à atteindre.
Les amoureux des Mathématiques parlent d’un « jeu » quand ils en font, les autres évoquent
une « corvée » ou une « galère ».
Progresser en Mathématiques, c’est d’abord commencer à les aimer, c’est essayer de trouver
le déclic qui transformera une contrainte en un amusement, voire un passe-temps.
II) Approche psychologique
Les Mathématiques, dans l’esprit des écoliers, représentent une science inaccessible souvent
décriée dans les dessins animés, parodiée dans les films comiques ou complexifiée dans les
films de science-fiction.
En effet, combien de fois avons-nous vu des personnages chétifs, loufoques et risibles
interpréter des rôles de « Prof de Maths » dans les comédies cinématographiques et combien
de fois avons-nous pu observer des formules mathématiques écrites sur des tableaux noirs par
des professeurs aux cheveux dressés sur la tête et à l’œil vague, sans cesse préoccupés par
leurs découvertes potentielles d’une cinquième dimension !!??
Ces clichés sont présents dans la tête des enfants et leur font croire que les Mathématiques
sont une matière faite pour les effacés, les marginaux ou les génies.
On peut observer également d’autres erreurs comportementales, mais la plus grande est l’aveu
des parents à leurs enfants qu’eux-mêmes étaient « nuls en Maths » quand ils étaient jeunes.
Cela implique automatiquement une démotivation de la part de l’enfant qui en déduit que ses
parents ont réussi à s’en sortir sans les maths et que, par conséquent, pourquoi pas lui ?
Les parents doivent absolument éviter de critiquer les Mathématiques ( comme toute matière
scolaire ) et se garder de les « rassurer » en leur disant qu’ils n’ont jamais été bons en Maths
ou qu’ils s’en sont sortis sans les Maths.
Un parent est le modèle de ses enfants. S’il leur inculque qu’on peut s’en sortir sans être bon
dans une matière scolaire impliquera dans 90% des cas un rejet de cette matière par l’enfant.
A la question « Papa , est ce que tu peux m’aider à faire cet exercice ? » , surtout ne pas
répondre : « Tu sais Moi les Maths j’y comprends rien » ou « J’ai toujours été nul en Maths
».
Essayez de privilégier les réponses comme : « Continue à réflechir et tu n’y arrives pas, je
t’aiderai ».
Même si vous, parents, ne maîtrisez pas bien les maths, prenez la peine, si votre enfant vous le
demande, de l’aider ou au moins de faire semblant.
L’enfant se sentira moins seul et il se fera honneur de trouver la solution au problème, rien
que pour avoir le plaisir de faire mieux que vous.
Enfin, il faut bien faire comprendre aux enfants que les Mathématiques sont un passeport
obligatoire pour exercer des métiers prestigieux comme Astronaute, Médecin, Vétérinaire,
Ingénieur Aéronautique, Banquier , Informaticien ou Président de la république.
L’enfant est plus disposé à étudier une matière dont il sait qu’elle l’a été par Neil Armstrong,
Géo Trouvetou, Bill Gates ou Jacques Chirac .
III) Les pré-requis
Cela semble évident, pour aborder les mathématiques dans de bonnes conditions, l’élève doit
d’abord savoir lire.
Lire ne signifie pas seulement lire des mots , mais également les comprendre et les
synthétiser. Des mots tels que « Oter » , « Ajouter » « Simplifier » « Distribuer », etc …
doivent être assimilés par l’élève qui en déduira les futures actions ou opérations à effectuer
lors de la réalisation d’un exercice.
Lire signifie également Aller jusqu’au bout de l’énoncé, et refaire la lecture jusqu’à une
assimilation complète des données dont on dispose et la compréhension totale du but
recherché.
Lire plusieurs fois un énoncé peut prendre du temps, mais l’élève, au fur et à mesure, se verra
acquérir des automatismes qui lui permettront d’assimiler de plus en plus rapidement les
nouveaux exercices ou problèmes.
IV) Faire travailler la mémoire
Plus l’élève maîtrise une matière, moins le stress lui fera oublier ce qu’il faut savoir.
Le stress est la plupart du temps dû à un manque de confiance en soi ou la peur de tout oublier
le jour J.
Selon que l’on est attentif aux leçons que l’on apprend, le contenu sera stocké dans la
mémoire de l’élève, soit à court terme, soit à long terme.
La différence entre un bon élève et un mauvais élève est que le premier stocke ses leçons dans
sa mémoire à long terme et que le deuxième, par absence de concentration les stocke dans sa
mémoire à court terme.
Ce que l’on stocke dans sa mémoire à court terme représente un besoin ponctuel comme les
numéros de téléphone, le nom du chien du voisin ou un plan de métro pour retrouver son
chemin.
Ce que l’on stocke dans sa mémoire à long terme représente ce qu’il y a d’important dans sa
vie comme le nom de ses parents, notre adresse, notre age, etc ….
En Mathématiques, pour tout stocker dans la mémoire à long terme, il faut prendre le temps
de réviser, à maintes reprises, les cours et exercices qui seront à l’examen ou au prochain
contrôle.
Mais pourquoi attendre la veille du contrôle pour réviser ?
Il semblerait plus judicieux de réviser son cours le soir même et de faire des exercices, même
si le professeur ne l’a pas demandé !!
V) Le raisonnement
Les Mathématiques ne sont pas seulement des calculs, c’est aussi du raisonnement.
Maîtriser les additions, soustractions, multiplications et divisions est nécessaire, mais loin
d’être suffisant.
Il suffit souvent de rajouter dans les énoncés des mots « perturbateurs » pour que l’élève s’en
trouve complètement démuni.
Beaucoup d’élèves savent effectuer les opérations, mais beaucoup moins savent les poser à
partir d’un énoncé de problème.
Si nous posons l’opération 100 + 20, 9 élèves sur 10 trouveront la bonne solution, soit 120.
Maintenant, si nous posons l’énoncé suivant :
Je pèse 100 kg et je porte un cartable pesant 20 kg. Quel est mon poids quand je porte mon
cartable ?
Ce mélange de phrases et de chiffres pose toujours un problème à l’élève débutant. Cela le
panique, il en oublie la réflexion sans se douter qu’il suffit de se représenter la scène pour
trouver la solution.
Mais s’il s’habitue à lire et à résoudre ce genre d’exercice, il en mémorisera le contexte et les
prochains problèmes ne seront plus qu’un jeu pour lui.
VI) Rappel de quelques principes
- On peut additionner des légumes et des légumes.
- On ne peut pas additionner des choux et des carottes.
- On peut soustraire des fruits d’autres fruits.
- On ne peut pas soustraire des fraises d’un tas de bananes.
- Toujours considérer les unités dans les multiplications.
- La notion de partage implique la division.
- Si l’on a une donnée relative à un multiple d’une unité, toujours essayer de ramener
cette donnée à l’unité.
- Bien connaître les tables d’additions de 1 à 10.
- Bien connaître les tables de multiplication de 1 à 10
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